Guérir d'un traumatisme
Un individu ayant subi une agression physique ou psychique (maltraitance infantile, violence, viol, abus sexuel, accident, harcèlement moral), peut se trouver dans un état de sidération dont les effets pathologiques sont souvent retardés, par rapport à la date réelle du traumatisme.
Au cours du traumatisme, les affects du patient se sont détachés de l’événement traumatisant, afin de tenter de le supporter, de s’y adapter et faire face à l’agresseur. Le traumatisé se sent alors comme "coupé en deux", clivé : une partie de lui continue à vivre normalement, une autre partie reste dans l'ombre.
C'est dans l’après-coup, que les traces du choc lui reviennent en mémoire, souvent accompagnées de symptômes, durant des cauchemars la nuit, ou dans ses journées de façon obsédante : (troubles de mémoire et de concentration, ou symptômes physiques (maux de tête, tachycardie, honte et culpabilité).
Le traumatisé est atteint au niveau affectif et émotionnel, il ne se reconnaît pas tout-à-fait : Il y a eu « avant », puis il y a maintenant, un présent qui a changé. C'est à ce moment que le patient vient consulter. Il souhaite parvenir à se détacher du traumatisme de plus ou moins longue date. La mise en mots de ce traumatisme et de ses effets dévastateurs permettra d'archiver et dépasser les effets de cet événement perturbateur.